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Mozart et Palladio



Mozart et Palladio ne se seraient-ils pas rencontrés ?

Comme beaucoup de grands, eux aussi se sont rencontrés : bien sûr, ni physiquement, ni historiquement. Plus précisément, c'est Mozart qui a rencontré Palladio, lors de sa visite dans la ville qui avait adopté le tailleur de pierre padouan, alors qu'il était son contemporain.


Cela s'est produit il y a 253 ans, le 14 mars 1771.


Mozart termine sa tournée très réussie en Italie, évidemment en compagnie de son père Leopoldo.

Wolfgang a en effet 15 ans et est déjà célèbre. Le voyage, le premier de trois dans la péninsule, visite entre autres Milan, Rome, Naples, Bologne, Turin, dans un éclat de reconnaissance. L'Italie, encore dans sa fragmentation obstinée, sait apprécier l'art et se montre plus généreuse envers le musicien prodige que la cour impériale.

Des œuvres lui avaient été commandées, des concerts étaient continus, de l'argent et des prix avaient été collectés.



Le pape lui a décerné l'ordre de l'Eperon d'Or, bien que Mozart ait transcrit de mémoire le Miserere d'Allegri, non encore publié mais propriété de la Chapelle Sixtine.





Les Mozart arrivent à Venise pour le carnaval, invités de la famille Corner. Et il est fort probable que ce soit lors d'un dîner au Palazzo Corner qu'ils reçurent une invitation de l'évêque de Vicence, Marco Giuseppe Cornaro, à s'arrêter dans la ville palladienne sur le chemin du retour, entre Padoue et Vérone.


L'évêque donne à l'adolescent une belle tabatière, qui, avec une certaine probabilité, pourrait être la même que celle que Mozart, désormais sans le sou, utilisera vingt ans plus tard, déjà à la fin d'une vie pleine de génie et d'insouciance.

Mais revenons aux années de sa jeunesse et à la rencontre avec Vicence.


Léopold écrit qu'il "doit rester deux ou trois jours" dans la ville de Berica parce que Son Excellence ne les laissera pas "passer sans s'arrêter pour manger chez lui".





Nous ne savons pas ce que Mozart a fait pendant ces deux jours, entre le 14 et le 16 mars, dans notre Vicence. On sait que le père écrit : "Demain, le 15, nous resterons ici à Vicence, non sans raison". Si cette raison était liée à l’extraordinaire architecture de Palladio, comme le notait quelques années plus tard un Goethe qui connut les Mozart, on ne peut que l’imaginer.


On aime à penser, en tout cas, qu'un Mozart a rencontré la musique de pierre d'un autre génie de l'histoire de l'art, reconnaissant et appréciant le sublime dans son harmonie.


Comme cela ne peut se faire qu’en personne.


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